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Histoire du club

Si Montpellier m'était conté...


Volet n°3 : l'année 1931 - Epopée de Montpellier en Coupe de France.

Après l’échec en quart de finale de la Coupe de France 1930, contre le FC Sète (Voir volet n° 2), Montpellier reste pour tous les chroniqueurs sportifs et autres spécialistes, le favori de la nouvelle épreuve qui débute.

 

Le SOM présentait une équipe qui était composée presque exclusivement de français ( à l’exception du Yougoslave Mitrovic) et à dominante languedocienne ( à l’exception de l’alsacien Hornus). Les trois frères Kramer héros de la finale de 1929, avaient quittés le club.

 

L’équipe utilisa pour les matchs de Coupe de France, les joueurs suivants :

 

Gardien : André Gaillard ( Toujours un des meilleurs gardiens de l’hexagone), Dupont ;

 

Arrière : Hornus, Boutet André, Mitrovic, Dupont ;

 

Milieu : Cros, Dedieu, Temple Jacques, Gérard ;

 

Avant : Matte, Rolhion, Temple Pierre, Granier, Boutet Désiré.

 

 

En trente deuxième de finale, le tirage au sort désigne aux Montpelliérains comme adversaire le FC Saint Louis 1911. Le 21 décembre 1930 sur le terrain de St Louis, le SOM faisait match nul 1 à 1 avant de terrasser l’adversaire une semaine plus tard, le 28 décembre 1930 à Montpellier 5 à 0.

 

En seizième de finale, c’est au tour de l’équipe de Dunkerque de subir la loi des « rouges et blancs », le 11 janvier 1931 à St Etienne : 3 à 1.  

 

En huitième de finale, le SOM battit l’Union Sportive de Boulogne-sur-Mer à Paris par 4 buts à 1.

 

Montpellier marqua deux buts en première mi-temps, d’abord par l’ailier droit Matte d’un puissant tir du gauche (17ème minute) puis sur une frappe de Cros  (39ème minute).

 

En seconde mi-temps, Boulogne, qui avait modifié sa ligne d’attaque et était revenu sur le terrain avec plus d’ardeur, réduisait la marque par Beauchamps. Mais les Montpelliérains reprenaient vite le dessus et scoraient à nouveau par Matte et Cros (ce dernier était d’ailleurs exclu du terrain pour jeux dangereux).

 

La fin du match fut brutale et heurtée. Le capitaine Boulonnais Bloquel, heurta violemment notre gardien Gaillard qui resta KO sur le terrain. L’équipe Boulonnaise, malgré sa volonté de bien faire et son ardeur, ne pouvait vraiment pas espérer mettre en danger les Montpelliérains. Les Somistes possédaient une équipe nettement supérieure tactiquement et techniquement.

 

Sur la photo 1, le gardien nordiste Guffroy, se saisit de la balle devant le Montpelliérain Rolhion.

 

Sur la photo 2, on voit le Montpelliérain Gérard tirer avant que son shoot soit déviait par l’arrière Boulonnais Missios. On peut aussi remarquer à l’extrême gauche, l’arbitre du match dans une tenue particulière.

 

En quart de finale dans le stade de Colombes à Paris devant 18 000 spectateurs, le SOM rencontra l’équipe d’Amiens, le 8 mars 1931.

 

En 1ere mi-temps, Montpellier domina très nettement. Voici ce qu’écrivait Gabriel Hanot, journaliste, dans le Miroir des Sports du mardi 10 mars 1931 : « Depuis Gaillard, souple athlétique, sûr et dont les dégagements allaient à 70 mètres du départ (ce qui est un peu trop), jusqu'à l’avant centre Rolhion, vite, incisif, prompt à passer le ballon et à shooter, tout le monde était maître de la situation. Les arrières Boutet et Mitrovitch résistaient facilement aux attaques ; les demis Hornus et Dedieu surtout, tenaient les avants opposés en respect ; Les avants avaient pour âme un trio central : Cros, Rolhion et J. Temple, de toute première force ».

 

L’avant centre Montpelliérain Rolhion marqua deux buts avant le repos et le SOM mena à la mi-temps 2 à 0.

 

En seconde mi-temps, Montpellier défendit ses deux buts d’avance et Amiens réduisit le score par Dinouard qui marqua à bout portant (2 à 1)..

 

C’est alors qu’à cinq minutes de la fin, le gardien Somiste Guillard qui était sorti pour arrêter le ballon entra en contact avec le buteur d’Amiens Dinouard et se cassa le bras. Il fut remplaçait par Dupont et Montpellier malgré les efforts adversaires réussit à conserver son but d’avance.

 

Pour les journalistes présents, la véritable révélation du match, fut l’avant centre de Montpellier Rolhion et Gabriel Hanot suggéra qu’il remplaça Paul Nicolas comme avant centre de l’équipe de France.

 

Paul Nicolas qui jouait à l’AC Amiens fut 35 fois sélectionné en équipe de France et marqua 20 buts sous le maillot bleus. Sa première sélection fut contre l’Italie le 18 janvier 1920 ( perdu 9 à 4 à Milan) et la dernière contre la Tchécoslovaquie, le 15 février 1931 (perdu 1 à 2 à Colombes).

Remarquable réalisateur, auteur de reprise de volets les plus difficiles et de tirs très puissants, il devint le capitaine des bleus. Il était apprécié pour sa rectitude et sa simplicité.  Son frère cadet Jean Nicolas joua aussi 25 fois en équipe de France entre 1933 et 1938.

 

Un joueur de Montpellier le remplaça en équipe de France : c’était Roger Rolhion. Il fallait le signaler. Il fut sélectionné quatre fois dont le 15 mars 1931 ( soit 7 jours après le quart de finale contre Amiens) devant l’Allemagne à Colombes que les bleus battirent 1 à 0. Puis en 1932 il joua le 5 juin à Belgrade contre la Yougoslavie ( match perdu par la France 2 à 1), le 12 juin à Bucarest contre la Roumanie ( match perdu par la France 6 à 3). Sa dernière sélection eut lieu le 10 juin 1933 à Prague devant la Tchécoslovaquie ( match perdu par la France 4 à 0).

 

L’alsacien de Montpellier Hornus joua aussi 3 fois en équipe de France au cours de l’année 1931.

 

Sur la photo 3, on voit l’avant centre Rolhion taclé par le défenseur d’Amiens Lapierre.

 

Sur la photo 4, le joueur d’Amiens Libérati shoote. Les trois joueurs du SOM sont de gauche à droite : Dupont, Boutet et Mitrovitch en arrière plan.

 

Sur la photo 5, Rolhion marque devant le portier d’Amiens Michel.

 

Montpellier se retrouvait ainsi dans le dernier carré d’as de la Coupe avec Cannes, le Club Français et Nice. En demi finale, le SOM rencontra l’AS Cannes à Marseille... (la suite prochainement).

 

Sur la photo 6 et 6 bis, certains reconnaîtront l’ancien stade du Pont Juvénal, aujourd’hui disparu, avec notamment ses tribunes en bois. Il s’agissait d’un match entre Nice et Angers comptant pour les quarts de finale de la Coupe de France qui s’est déroulé le 8 mars 1931 et qui fut remporté par les Niçois par 4 buts à 1.


Article réalisé par Régis

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