5ème journée
de L1
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MONTPELLIER 3
PARIS SG 2
source : L'Equipe
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Fiche
du match
Date : Samedi
30 août 2003
Lieu : Stade de la Mosson,
13 893 spectateurs
Arbitre : M. Colombo
Buts : Bamogo
(57e et 65e) et Pataca (84e) pour Montpellier;
Reinaldo (19e et 72e) pour Paris.
Avertissements : /
Expulsion : /
Equipes :
Montpellier : Riou - Moullec,
Carotti (cap.), Dzodic, Blanc - Rouvière,
Laigle, Michalowski - Robert (Doumeng, 46e),
Mansaré (Pataca, 46e), Bamogo.
Paris : Alonzo - Cubillier,
Pierre-Fanfan, Heinze, Mendy - Paulo César,
Déhu (Cana, 55e), Hugo Leal (Diawara,
90e), Leroy (Boskovic, 72e) - Reinaldo, Pauleta.
Résumé du match
Pataca
: la résurrection
Ce sont
deux équipes désireuses de rapidement
se relancer par une victoire qui s'affrontaient
au stade de la Mosson ce samedi soir. Et au
terme d'un match complètement fou,
aux multiples rebondissements, les Héraultais
sont parvenus à enfoncer encore un
peu plus leurs adversaires dans les fins fonds
du classement de la Ligue 1. Et Rui Pataca,
auteur d'un inespéré et inattendu
retour en grâce, y est pour beaucoup.
Complètement fou on vous dit...
Les Parisiens
n'avaient cessé, tout au long de la
semaine, de répéter l'importance
que prenait ce Montpellier-Paris pour eux.
Pour Heinze et ses acolytes, c'était
une victoire sinon rien. Et le but de Reinaldo
en début de rencontre (19e) traduisit
parfaitement les vélléités
parisiennes et jetèrent déjà
le doute dans les esprits montpelliérains.
C'est une fois de plus sur un coup de pied
arrêté que les Montpelliérains
venaient de se faire surprendre et c'est cette
fois-ci, une fois n'est pas coutume, Bruno
Carotti qui s'était fait prendre de
vitesse par son adversaire. Le scénario
du match contre Lyon, où les Héraultais
avaient ensuite été incapables
de renverser la tendance, planait sur la pelouse
de la Mosson. Il faut dire que les hommes
de Gérard Bernardet commencèrent
à avoir un sursaut peu avant la pause
sur des tentatives de Laigle (tir à
côté à la 34e) et de Bamogo
(tirs à la 36e et la 43e). Insuffisant
pour mettre en danger une équipe parisienne
qui ne prenait plus aucun risque afin de défendre
son maigre avantage
Et voici donc la mi-temps, sans
doute le tournant du match. Dans les vestiaires,
et Bernardet et Louis Nicollin y vont de leur
coup de gueule ("Si vous ne voulez pas
jouer contre le PSG, vous n'avez qu'à
rester chez vous"). L'entraîneur
montpelliérain, légitimement
mécontent des prestations de Mansaré
mais aussi et surtout de Robert, décida
de lancer Doumeng et Pataca dans la partie,
deux joueurs qui ont tout à prouver
en ce moment s'ils veulent regagner leur place.
Cette seconde période, par rapport
à la première, ce fut vraiment
le jour et la nuit.
Dès le retour des vestiaires
les Montpelliérains exercèrent
une pression de plus en plus forte sur la
défense parisienne. A la 53e, suite
à une belle percée de Carotti,
Rouvière tenta sa chance de 20 mètres
mais sa frappe passa juste à côté
des buts. Une minute plus tard c'est au tour
de Pierre Laigle de décocher une superbe
reprise de volée que Alonzo stoppa
non sans mal. Mais, à la 57e, les Héraultais
allaient être justement récompensés
de leurs efforts. A l'entrée de la
surface, Doumeng, très chahuté,
parvint à transmettre le ballon à
Pataca qui s'arracha pour servir parfaitement
Bamogo seul face au but. L'international Espoirs
ne se fit pas prier pour égaliser.
La machine était relancée !
Et huit minutes plus tard le même Bamogo,
servi une fois de plus par Pataca qui dévia
de la tête un coup-franc de Serge Blanc,
trompa tranquillement le portier parisien
à bout portant. La Mosson commençait
à s'enflammer. Malheureusement l'embellie
montpelliéraine fut stoppée
peu de temps après par le terrible
Reinaldo qui profita d'un raté de Carotti
(sans doute du aussi à l'état
de la pelouse) pour s'en aller tromper, pour
la seconde fois de la soirée, Rudy
Riou qui n'y pouvait strictement rien. 2-2,
tout était à refaire. Mais l'histoire
voulut que Pataca, l'homme qui a su galvaniser
les troupes en apportant rage et détermination,
soit le héros de cette belle soirée
de football. A cinq minutes du terme de la
rencontre l'attaquant portugais envoya un
puissant tir dans la lucarne d'Alonzo qui
ne put détourner suffisamment le ballon.
La folie s'empara des tribunes de la Mosson.
On n'osait pas trop y croire
tant Paris, une équipe aux ambitions
européennes, n'avait pas le droit à
l'erreur. Mais ce résultat est amplement
mérité pour les Montpelliérains
qui, même s'ils ont mis encore beaucoup
de temps à rentrer dans la partie,
ont rarement été inquiétés
par une pâle équipe parisienne.
On peut souligner le très bon coaching
de Gérard Bernardet qui a vraiment
eu du flair en lançant rapidement dans
le bain Geoffrey Doumeng et Rui Pataca. Habib
Bamogo nous a montré une fois de plus
qu'il était l'attaquant le plus en
forme du moment. Bref, on en redemande déjà
!