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Histoire
du club
Si
Montpellier m'était conté... |
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Volet
n°5 : 1931-1933 : la belle époque du SOM
Pour être exact, le SOM
avait pris le nom de Sports Olympiques Montpelliérain
de 1927 à 1937 mais les initiales restaient les mêmes et les
couleurs aussi.
Le SOM
connaît depuis sa création en 1919, une grande réussite sportive.
Au tout début, léquipe joue au stade des Aubes. Le club
nen est pas propriétaire et les travaux pour clôturer
le terrain se font attendre.
Le litige entre le SOM
et la société propriétaire du stade se termine par lexpulsion
du club en 1922. Il convient dès lors de trouver une véritable
enceinte sportive ; ce sera le Parc des Sports, situé
avenue du Pont Juvénal, inauguré en 1923 dont le financement
est assuré par des dirigeants et de généreux donateurs, amateurs
de football.
Ce sera dans cette enceinte aux tribunes
en bois, située à quelques minutes de la Place de la Comédie,
que des milliers de Montpelliérains applaudiront aux exploits
des « rouges et blancs »
pendant près de 50 ans jusquen 1971, date de
la destruction du stade pour laisser place à des immeubles.
A partir de 1967, un nouveau stade construit
par la municipalité dirigée par Maître François Delmas, le
stade Richter, situé Route de Carnon sera utilisé mais celui-ci
nest guère apprécié des supporters et des joueurs car
une piste dathlétisme sépare joueurs et spectateurs,
les tribunes ne sont pas couvertes et lambiance y reste
glaciale.
Tous les grands noms du football Français
davant et daprès guerre ont foulé la pelouse du
Pont Juvénal : Julien Darui (le gardien du siècle
de léquipe de France daprès le journal lEquipe
et qui porta les couleurs du SOM
dans les années 50, nous y reviendrons plus tard), Laurent
Di Lorto (autre fameux gardien qui joua à lOM et
à Sochaux), Alexandre Villaplane (milieu de terrain,
demi-gauche comme on disait qui joua au FC Sète), Jean Nicolas,
Alexis Thépot, Etienne Mattler, Jean Langiller,
Roger Courtois, Edmond Delfour, Alfred Aston,
Emile Veinante, Jean Baratte, Larbi Ben Barek
(dit la perle noire), Cisowski, Just Fontaine,
Robert Jonquet, Raymond Kopa, Roger Marche,
Armand Penverne, Roger Piantoni, Jean Vincent
etc...
Il nétait jamais facile de gagner
au stade du Pont Juvénal, les anciens footballeurs le disent
encore ; les joueurs regagnaient les vestiaires par un
véritable entonnoir dans le coin du stade situé sur lavenue
du Pont Juvénal et les altercations joueurs adverses - spectateurs
étaient assez fréquentes.
Avant le début du premier championnat de
France (saison 1932-1933), le SOM
remporte le championnat de la prestigieuse ligue du Sud Est
en 1928 et 1932 dans laquelle se rencontraient les équipes
de lAS Cannes, LOGC Nice, LOM, le FC Sète,
Le Sporting-Club de Nîmes (ancêtre du Nîmes Olympique), Saint
Raphaël, LOlympique dAles etc...
Léquipe qui remportait la ligue du
Sud Est était considérée par les journalistes comme la meilleure
équipe de France. Le SOM
était donc la meilleure sinon lune des meilleures équipe
de lHexagone.
Une anecdote : Le titre de champion
de la ligue du Sud-Est 1932
Lors de la dernière journée, le vainqueur
du match Ales - SOM
sera sacré champion du Sud - Est. A quelques minutes de la
fin du match, la grande équipe du SOM
mène 2 à 0. Les supporters Alésiens pénètrent sur le terrain
ce qui empêcha la rencontre de se terminer. La commission
de la ligue donna la gain du match au joueur du Clapas et
le SOM devint ainsi
champion du Sud-Est.
En réalité, les supporters dAles
avaient voulu rééditer le coup au stade des Métairies de Sète
ou, quelques mois plutôt, les joueurs dAles qui menaient
2 buts à 1 avaient dû rejouer le match car les Sétois avaient
envahi le terrain deux minutes avant la fin du match. La seconde
rencontre se déroula sur terrain neutre à Nîmes, ou Ales lemporta
nettement 3 à 0.
La photo 1 nous montre léquipe dAles
au début des années 1930 avec le gardien Cros (le deuxième
à partir de la gauche debout) qui portera les couleurs du
SOM lors de la saison
1935-1936.
Photo 1 : Olympique dAles
(début des années 1930)
La photo 2 nous montre le SOM, lors de la saison 1935-1936 (on reconnaît, le gardien Cros,
troisième joueur à partir de la gauche debout).
Photo 2 : Le SOM 1935-1936
La saison 1931-1932
Les Montpelliérains sont les grands favoris
de lépreuve reine qui souvre.
Dailleurs en trente-deuxième de
finale de la Coupe de France, le 20 décembre 1931 au stade
du Pont Juvénal, le SOM
étrille le club Alsacien dIllkirch Graffenstaden 6 buts
à 1.
En seizième de finale, le 10 janvier
1932, le SOM rencontre
au Stade de Saint Ouen de Paris une vieille connaissance puisque
cest lAC Amiens qui lui est opposé.
Il sagit de la revanche du quart
de finale de la Coupe de France 1931 qui avait vu le SOM
battre Amiens 2 buts à 1 (Cf volet 4 de lhistoire du
Club).
Montpellier marqua en premier par un but
contre son camp de larrière Amiénois Balavoine. Talleyrack
égalisa pour Amiens juste avant la mi-temps.
En seconde mi-temps le vent souffla contre
nos joueurs. Amiens marqua deux fois par Libérati et Wallet
qui était hors jeu. A 3 à 1, la cause semblait entendue dautant
plus que lalsacien du SOM,
Hornus manqua
un penalty.. Braquessac réduisit la marque mais malgré un
forcing désespéré dans les dernières minutes, le SOM
était battu 3 buts à 2.
Les joueurs du SOM
: Guillard, Boutet, Mitrovitch, Hornus, Dedieu, Bousquet,
Granier, Cros, Rolhion, Gérard, Braquessac.
Gérard fut international à 17 ans
et fut sélectionné 8 fois en équipe de France entre 1932
et 1934; il joua au SOM puis
à Séte, au Red Star et au CA Paris.
En médaillon : photo du Somiste
Gérard
Gabrillargues
fut 10 fois international entre 1934 et 1937 et porta les
couleurs de Roubaix, Sochaux, Colmar et Nîmes.
En médaillon :
photo du Somiste Gabrillargues
Deux photos du match. Sur la première,
Granier pour le SOM
butte sur le
gardien Amiénois Michel. La seconde photo montre un corner
et 4 joueurs du SOM
(short rouge et maillot blanc et rouge) dont deux sont masqués.
Photo 1 : Amiens-SOM (3-2)
Photo 2 : Amiens-SOM (3-2)
Ci dessous les commentaires du match
Amiens - SOM parus dans
Le Miroir des Sports du mardi 12 janvier 1932.
La saison 1932-1933
Le 5 avril 1932, le club présente sa candidature
professionnelle pour participer au premier championnat de
France ; celle-ci est acceptée. Le championnat se décompose
en deux groupes et le SOM
est versé dans le groupe B. Montpellier obtient une remarquable
4eme place à trois points seulement
du leader le FC Antibes. Le classement à lissu de
lépreuve est le suivant :
Groupe A |
victoires |
nuls |
défaites |
BP |
BC |
Points |
1 |
Ol Lille
|
14 14 11 |
0 |
4 |
41 |
23 |
28 |
2 |
Marseille |
10 |
3 |
5 |
40 |
24 |
23 |
3 |
RC Paris |
8 |
5 |
5 |
40 |
36 |
21 |
4 |
Sète |
8 |
4 |
6 |
32 |
32 |
20 |
5 |
SC Nîmes |
8 |
3 |
7 |
37 |
38 |
19 |
6 |
E Roubaix |
5 |
8 |
5 |
32 |
37 |
18 |
7 |
Nice |
5 |
5 |
8 |
26 |
32 |
15 |
8 |
Club Français
|
5 |
3 |
10 |
43 |
50 |
13 |
9 |
Hyères FC |
4 |
4 |
10 |
22 |
29 |
12 |
10 |
FC Mulhouse |
4 |
3 |
11 |
36 |
48 |
11 |
Groupe B |
victoires |
nuls |
défaites |
BP |
BC |
Points |
1 |
Antibes* |
10 |
4 |
4 |
39 |
21 |
24 |
2 |
AS Cannes |
8 |
6 |
4 |
37 |
24 |
22 |
3 |
Sochaux |
9 |
4 |
5 |
40 |
31 |
22 |
4 |
Montpellier |
9 |
3 |
6 |
37 |
36 |
21 |
5 |
CA Paris |
8 |
4 |
6 |
38 |
37 |
20 |
6 |
Rennes |
7 |
4 |
7 |
41 |
36 |
18 |
7 |
Fives |
6 |
5 |
7 |
42 |
48 |
17 |
8 |
Red Star |
4 |
6 |
8 |
38 |
29 |
14 |
9 |
Metz |
5 |
3 |
10 |
25 |
51 |
13 |
10 |
Ales |
2 |
5 |
11 |
25 |
49 |
9 |
Antibes déclassé |
Finale.
14 Mai 1933, à Colombes. Lille bat Cannes 4-3, après
prolongation (cf volet 4) |
En trente deuxième de finale de la Coupe
de France, cela démarre fort pour les Montpelliérains
qui atomisent le SC de Choisy-le-Roi le 18 décembre 1932 au
stade Juvénal, 7 buts à 1.
En seizième de finale à Mulhouse,
le 8 janvier 1933, le SOM
ne fait pas dans la dentelle et bat le CO Billancourt, 4
buts à 1.
En huitième de finale à Grenoble,
le 8 février 1933, le SOM triomphe
du Racing Club de Paris 4 buts à 3.
Voici
les commentaires du match SOM
- RCP parus dans le Miroir des Sports
du mardi 7 février 1933 et une photo du match :
En quart de finale, le 26 février
1933 à Saint Etienne, le SOM
était battu 3 buts à 0 par le RC Roubaix qui était finaliste
de la Coupe en 1932 (défaite contre Cannes, 1 buts à 0) et
qui sera a nouveau le perdant de la finale de lépreuve
en 1933 contre lExcelsior AC de Roubaix (1 buts à 3).
Ce fut la seule fois que deux clubs de province se sont affrontés
en finale de la Coupe.
Les
commentaires du match parus dans le Miroir des Sports du mardi 28 février 1933 et deux photos
du match :
Voici la photo du vainqueur de la Coupe de France
1933, lExcelsior AC de Roubaix et non le RC Roubaix
qui avait battu le SOM
en quart de finale.
Article réalisé par Régis