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Fait-on encore confiance aux jeunes au MHSC ?

La question peut en faire sourire certains, en faire réagir d'autres mais dans tous les cas nous pouvons et nous devons nous la poser. En effet, l'exil des jeunes et bons joueurs, phénomène qui ne touchait pas le MHSC dans les années 90, n'épargne plus le club de Louis Nicollin. Voyons quelques exemples récents de jeunes pousses parties sous d'autres cieux pour tenter leur chance...

Tout d'abord, interressons-nous à Didier Agathe. Certes ce n'est pas un jeunôt (il va bientôt avoir 26 ans) mais force est de constater qu'il n'a jamais eu véritablement sa chance sous l'ère Mézy ainsi que sous l'ère Gasset. Souvent prêté à des petits clubs, Agathe n'a pas souvent été dans le groupe professionnel du MHSC. Résultat : il choisit d'aller tenter sa chance en Ecosse. Après deux essais non concluant à Raith Rovers et à Hibernians, il atterrit au Celtic Glasgow, un des deux clubs de la capitale. Il ne loupe pas la chance qui lui est donnée de montrer ses capacités et devient très vite un titulaire indiscutable d'une équipe en passe peut-être de réaliser le doublé coupe-championnat et qualifiée en début de saison en coupe de l'UEFA. N'aurait-il pas mérité de jouer en D2 française ? Rappelons au passage qu'il a été vendu 500 000 F (un centième du prix de Zidane).

Voyons maintenant le cas de deux jeunes joueurs partis très (trop ?) vite à l'Inter de Milan : Stéphane Biakolo et Julien Brellier. Le premier est attaquant tandis que le second est un milieu à vocation offensive. 18 ans tous les deux....N'étaient-ils pas trop jeunes pour partir ? Pour eux, la réponse est claire : "Le directeur du centre de formation de Montpellier m'a dit : "Tu ne seras jamais pro dans notre club..." " raconte Julien Brellier. On peut se demander pourquoi le directeur du centre a dit cela... Stéphane Biakolo ajoute : "Montpellier n'est pas un club où on fait confiance aux jeunes". Beaucoup d'amertume donc pour deux joueurs qui devraient être prêtés dans des clubs italiens beaucoup moins huppés que l'Inter à l'intersaison.

Le cas les plus flagrant de la connerie (et oui, il faut le dire !) des dirigeants montpelliérains de laisser partir les jeunes est celui de Grégory Vignal. A tout juste 19 ans et pour 5 Millions de Francs, Grégory est parti à la conquête des "Reds" de Liverpool. Lui non plus , pourtant champion d'Europe juniors avec l'équipe de France, n'a pas eu sa chance à Montpellier, sa ville natale (sic). D'ailleurs, il garde tout ça en travers de la gorge : " Quand un club descend en Deuxième Division et qu'il a un champion d'Europe juniors dans ses rangs, s'il ne le lance pas à ce moment-là, il ne le lancera jamais !". Il ajoute : "Moi, on n'a même pas voulu que je m'entraîne avec le groupe professionnel. On n'a pas cru en moi...". Quelle erreur d'avoir laissé partir ce joueur qui est très vite devenu un titulaire potentiel au sein d'une équipe qualifiée pour la finale de la coupe de l'UEFA. Quand on voit les problèmes que le MHSC a connu cette saison au milieu de terrain, on se dit que Grégory Vignal, utilisé outre-Manche comme milieu défensif ou arrière gauche, aurait rendu de grands services au club héraultais.

Le plus grave, c'est que les opinions de chaque joueur se rejoignent pour former un constat inquiétant : mises à part quelques exceptions, les jeunes n'ont plus beaucoup leur chance à Montpellier... C'est dur de l'admettre quand on sait que le MHSC a connu ses plus belles heures avec des équipes constituées principalement de joueurs formés au club. Mais bon, quand "Loulou" nous parle de "retrouver l'esprit paillade", cela veut peut-être dire que le MHSC va redevenir ce qu'il était avant : un club de jeunes. D'ailleurs, Madouni, Carmona, Ramond et Doumeng ont de plus en plus leur chance dans l'équipe première. Et quand on sait qu'il existe de bons jeunes comme Mansaré, Moullec, le frère de Laurent Robert, etc. on se dit que l'on peut avoir de l'espoir pour l'avenir.